Princesse Princesse
Une jolie blonde hurle en haut d’une tour perdue en pleine forêt ? Aucun doute n’est permis, c’est forcément une princesse emprisonnée. Vite, il faut la délivrer ! Mais se passerait-il si : 1) la princesse en question n’est pas trop sûre de vouloir se sauver ; 2) le sauveur est une sauveuse, princesse également ?
Après Le Cercle du Dragon-thé, on retrouve la Néo-Zélandaise Katie O’Neill dans une nouvelle histoire de fantasy, qui prend le contrepied des contes de fées traditionnels en tout point. D’abord parce qu’elle s’intéresse davantage aux motivations et aux ambitions de ses héroïnes plutôt qu’à leurs haut faits. Ensuite parce qu’elle s’amuse avec les questions liées au genre et à l’orientation sexuelle : une princesse voulant être une héroïne et une princesse voulant avant tout affirmer son caractère de douceur et de bonté tombent amoureuses, tandis que le seul prince qu’on croise n’est pas charmant ni top model, mais plutôt serviable et fiable. C’est souvent cocasse et bien vu, même si par moments la caricature est un peu grosse. Mais sous un design cartoon volontairement très enfantin, appuyant le parti-pris parodique, Princesse Princesse se lit avec un sourire sincère, provoqué par la modernité d’un propos qui renverse les canons du genre avec énergie et bonne humeur. Un album qui devrait ravir les jeunes lecteurs et lectrices lassés des modèles dominants des vieilles histoires.
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