L’affaire du vilebrequin boiteux
Obion et Arnaud Le Gouëfflec vont encore devoir ronger leur frein. Le différend qui les oppose aux Éditions Casterman ne sera pas tranché avant le 13 septembre par le tribunal de grande instance de Rennes. Les deux auteurs demandent que soient retirés de la vente et détruits les 8 000 exemplaires de la première édition de Vilebrequin, publié sous le label KSTR. Les raisons d’une telle exigence ? L’ouvrage a été complètement dénaturé par un défaut d’impression : toutes les planches ont été décalées d’une page. Résultat, les doubles pages – conçues pour être lues face à face – se sont retrouvées dos à dos, ruinant ainsi les jeux de miroir imaginés par leurs créateurs. L’affaire s’est envenimée dès la sortie de l’album en juin. L’éditeur tardait à prévenir les libraires de la malfaçon, alors que les auteurs souhaitaient voir leur livre retiré des étals. Casterman a attendu le 17 juillet pour faire circuler l’information, tout en proposant aux lecteurs une nouvelle version corrigée. Seulement, en attendant, le mauvais album circulait. Ce qu’il continuera à faire, si la justice n’impose pas son retrait…