Rasl #3
Rob, dit Rasl, est toujours poursuivi dans les mondes parallèles, par des scientifiques butés et un tueur à gages excité, qui veulent mettre la main sur son sulfureux trésor : les carnets secrets du génial Nikola Telsa. Mais Rob sait d’expérience que jouer avec les dimensions et l’espace-temps comporte des risques trop grands, et semble bien décider à rendre coup pour coup à ses poursuivants…
Le premier tome de la nouvelle série – très attendue – du créateur de Bone nous avait un peu déçu. Trop cartoon pour coller à l’ambiance noire, pas assez dense pour vraiment fasciner. Le deuxième volume avait redonné de l’espoir, creusant les personnages et les humanisant peu à peu, et proposant des séquences stressantes fort réussies. Hélas, ce troisième et dernier tome ne poursuit pas cette bonne dynamique. Il reprend de longues explications sur les travaux secrets de Tesla – qui prenaient déjà une bonne partie du volume 2 – et surtout se prépare longuement à conclure l’aventure, de telle sorte qu’on a l’impression que la fin met 50 pages à vraiment arriver… On ne s’ennuie pas vraiment, certes, mais on n’est jamais vraiment surpris. Et on n’arrive toujours pas à aimer Rasl, anti-héros renfrogné se croyant plus malin que tout le monde. C’est peut-être là que Jeff Smith s’est compliqué la tâche : il avait un beau background scientifique et mystérieux, une bonne idée d’intrigue et un rythme enlevé inhérent à son histoire… mais il a choisi un personnage-titre vraiment trop désagréable et monolithique. Dommage, vraiment dommage.
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