Par Paolo Mottura et Christophe Bec. Dupuis, 13,50 €, le 3 avril 2009.

Franchement, une ville qui s’appelle Death or Redemption, vous vous y arrêteriez, vous? En même temps, le ténébreux Chogan n’a pas vraiment le choix, puisqu’il a ramassé une jolie poupée en panne sur une route désertique des États-Unis, et qu’il faut qu’elle aille voir un garagiste. Mais il est bien bizarre, ce bled. Il semble coupé du monde, et certains prétendent qu’on ne peut pas le quitter…

Après l’excellent Prométhée, Christophe Bec démontre qu’il maîtrise parfaitement l’imagerie et les thèmes de la fiction américaine. Pour cette série, il laisse néanmoins les pinceaux à son complice Paolo Mottura, avec qui il a déjà signé Carême et Deus, et qui semble comme un poisson dans l’eau dans le décor de film hollywoodien de Redemption. Car ce premier tome intrigant a pris un bon bain de culture US, entre U-Turn d’Oliver Stone et la chanson Hotel California des Eagles. L’irruption d’éléments fantastiques est parfaitement dosée, le mystère bien préservé et le découpage millimétré. Devant un tel plaisir de lecture, on oubliera donc les quelques dialogues qui sonnent faux (mais peut-être est-ce fait exprès?), et on s’inclinera une nouvelle fois devant la science du scénario efficace de Christophe Bec.

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