Par Mike Norton et Tim Seeley. Delcourt, 15,50 €, le 22 mai 2013.

Dans cette petite ville en apparence tranquille du Wisconsin, les morts reviennent peu à peu à la vie. Pas facile de cohabiter avec ces morts-vivants plutôt fringants, mais aussi un peu dangereux, d’autant que la région est bouclée par un cordon sanitaire (on ne sait pas si cette résurrection généralisée est due à une épidémie ou pas) et assaillie par les médias et les fous de Dieu. Sous la neige, la tension est palpable, d’autant que les crimes violents se multiplient.

Voici un nouveau venu dans la famille de plus en plus nombreuse des zombies. Ici, les revenants en question ne sont ni cannibales, ni pourris, ni décérébrés. Juste un peu désorientés par leur nouveau statut. Et certains vivent leur seconde vie sans que personne ne le sache. Sauf qu’ils sont indestructibles et, donc, immortels. Ce choix scénaristique permet à Tim Seeley d’installer tranquillement son huis-clos rural, de poser ses personnages (notamment l’enquêtrice et sa petite soeur zombie), pour préserver un certain suspense tout au long de ce premier tome, et savamment amener les séquences spectaculaires. Toutefois, son intrigue n’est pas des plus palpitantes. On lit l’album sans déplaisir mais, à l’image du dessin très classique et plutôt lisse de Mike Norton, il manque d’aspérité, de prise de risque, d’audace. Jusqu’ici, Revival se pose comme un polar horrifique correct, un comics sympathique mais pas mémorable.

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