Saga #5
La famille formée par Alana, Marko et leur fille Hazel est éclatée. Prises en otage par Dengo, Hazel et sa mère tentent de lui échapper. Tant bien que mal. Ailleurs, sur la planète Demimonde, La Marque et Gwendoline partent en quête d’un remède capable de soigner Testament, à savoir du sperme de dragon… Enfin, Marko, déprimé par l’absence de sa fille, et Yuma, abandonnée à la drogue, cherchent le signal émis par le vaisseau de Dengo, histoire de renouer le contact avec la petite famille…
Déjà le cinquième tome d’une série à succès. Deux ans en tout. Et pour tout dire, le space-opera concocté par Brian K. Vaughan (Y, le dernier homme, Ex Machina, Lost) et Fiona Staples continue à nous enthousiasmer. Moins de sentiments, plus d’action, moins de questions existentielles et plus de personnages, tel est le credo de cette nouvelle livraison de Saga. Du coup, le rythme et la narration éclatés épousent le destin en pointillés de Marko et Alana, et s’il n’est pas toujours facile de passer d’une galaxie à l’autre, Vaughan soigne toujours la réalisation. Efficaces rebondissements de fin de chapitre, suspense intact, décorum et character-design impressionnants (inquiétants arachnides, curieux corps cathodiques, dragons caméléons…), il n’en faut guère plus pour séduire. D’autant que Fiona Staples donne corps à ces créatures bizarroïdes avec un talent rare : douces couleurs pastels, trait expressif et ultra-lisible, cases amples et aérées, le graphisme est un régal permanent.
En clair, on en prend plein la vue à chaque page, bluffés par l’inventivité de cet univers. Encore original et frais, l’ambitieux Saga s’impose donc plus que jamais comme la nouvelle référence de space fantasy.
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Yes! C’est *la* série Comics de ces 2 dernières années
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