Sakamoto Days #1
Sakamoto était le plus grand des tueurs : audacieux, rapide, précis, imbattable, quelles que soient les circonstances. Mais il est retiré du circuit depuis quelques années. Pourquoi? Par amour : il a promis à son épouse d’arrêter de tuer. Le voilà donc reconverti patron d’une supérette, avec le même visage impassible derrière ses lunettes rondes… mais une bonne vingtaine de kilos en plus ! Cependant, l’ex-assassin fait encore peur dans le milieu, et même s’il n’a plus de contrat à exécuter, il demeure une cible à abattre par ses concurrents ou les mafieux craintifs qui préfèrent prendre les devants. Il est ainsi retrouvé par Shin, qui a le don de télépathie, et qui, après avoir vérifié que Sakamoto est bien rangé des affaires criminelles, va se rapprocher de lui pour le protéger ainsi que sa famille.
Issue du Weekly Shonen Jump, magazine star au Japon, la série Sakamoto Days est présentée comme un blockbuster en devenir par son éditeur français, Glénat. Ce qui n’est sans doute pas exagéré, car elle en a le potentiel : de l’action trépidante, des affrontements parfaitement mis en scène avec quelques bonnes idées de gestion de l’espace, et surtout beaucoup d’humour. À noter toutefois qu’on n’est pas dans le vaudeville tous publics à la Spy x Family, même si certaines ressorts y font penser. En effet, pour sa première série, le mangaka Yuto Suzuki ne lésine pas sur l’hémoglobine et les irruptions gores, réservant la lecture de son histoire à un public déjà ado.
Fort de ces atouts, et doté d’un dessin léché et jamais paresseux, Sakamoto Days n’ennuie pas une seconde. Du moins pour l’instant : car la répétition du schéma narratif propre au shônen – à chaque chapitre, un méchant s’attaque à Sakamoto ou à des innocents, et le placide ex-tueur va devoir rivaliser d’ingéniosité pour s’en défaire sans l’abattre – finit par lasser un brin. Voilà donc un blockbuster de pur divertissement, mais dont l’originalité de la situation initiale ne suffira sans doute pas à maintenir l’intérêt dans la durée.
© Yuto Suzuki / Shueisha
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