Dans un monde de fantasy, rempli de magie et de méchantes personnes, la petite Sangre se retrouve vite orpheline, après une attaque de bandits sur le convoi de sa famille. Seule survivante, elle est recueillie dans une sorte de couvent, où elle va développer le pouvoir de figer le temps. Et apprendra par la suite à se débrouiller seule, en attendant de consommer sa vengeance : retrouver et assassiner ceux qui ont détruit son enfance.

Revoilà Arleston dans une nouvelle saga de fantasy, avec son complice des Naufragés d’Ythaq, Adrien Floch. Avec son savoir-faire habituel, le créateur de Lanfeust pose son décor, ses personnages et les enjeux de l’intrigue dans un premier tome qui n’ennuie jamais. Gros bémol toutefois: ce nouveau projet n’étonne guère. Tout semble un peu déjà vu, de cette cité de mages manipulant des portes de téléportation aux bagarres de rue, en passant par l’univers global et son architecture. Ce qui sauve Sangre, outre son indéniable efficacité narrative, c’est son côté sombre, son héroïne pleine de faiblesses, son absence d’humour potache et sa violence. Éléments qui tranchent avec Lanfeust et consorts. Cela suffira pour suivre la série avec l’attention qu’elle mérite, celle qu’on doit porter à un divertissement de qualité qui, sans révolutionner le genre, fournit son petit lot d’émotions fortes.


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