Sea Shepherd #1
Le navire associatif Sea Shepherd vogue dans les eaux de la Californie, en mission contre la pêche illégale. Dans ces mers, le braconnage est en pleine expansion du fait de la demande croissante en totoaba, poisson dont la vessie natatoire est très prisée de la médecine traditionnelle asiatique et revendue à prix d’or au marché noir. Hélas, les filets dérivants piègent différentes espèces de poisson dont le vaquita, en voie d’extinction. Du fait de sa valeur marchande, le totoaba est surnommé « la cocaïne des mers » et a attiré dans ces eaux les narco-trafiquants. C’est à ce type de braconniers, armés et prêt à tout, que les vaisseaux de l’ONG Sea Shepherd doivent faire face, aidés ponctuellement par l’armée mexicaine. La préservation de espèces en danger se révèle aussi épique que du temps de Melville dans son fameux Moby-Dick.
C’est de ce livre que s’inspire cet album, qui expose de manière très pédagogique la situation, présente les différents acteurs mais se veut également plein d’action et d’aventure. Pour ce faire, l’auteur a condensé sur quelques jours les aventures vécues par l’équipage durant une campagne de six mois. Ce rythme, s’il n’est pas réaliste, est plaisant et expose l’essentiel des faits de manière fluide, dynamique et avec un souffle de danger.
La préface de Pierre Christin (scénariste et journaliste aguerri) raconte la genèse de cet album. Apprenti auteur de bande dessinée, Mazurage a cherché une « bonne idée », jusqu’à aboutir à ce projet qui s’aligne parfaitement avec ses convictions, sa passion pour le monde maritime et l’actualité. Loin de son appartement parisien, Mazurage est parti en quête d’une aventure porteuse d’espoir : il veut sensibiliser les lecteurs de 10 à 15 ans, ceux qui seront prêt à s’engager demain pour la défense de la biodiversité. Dans son format classique (album cartonné couleur de 56 pages), l’auteur ne cherche pas à être original, mais sert au mieux son propos avec un dessin réaliste et un découpage bien maîtrisé. Et la mise en couleur de 1ver2anes est très réussie. Un quasi sans faute.
Publiez un commentaire