Serpent Dieu #1
En Islande, Ulf Keludar, puissant seigneur en guerre contre Björn le Brûlé, recueille un homme amoché et à peine conscient, seul survivant du naufrage de son drakkar. C’est un guerrier-fauve nommé Elrik et sa présence n’augure rien de bon pour le futur de l’île. Doté d’une force hors-norme et animé par un sentiment de vengeance, ce berserk à la fureur incontrôlée va prendre part à cette guerre fratricide et changer à jamais le destin de la nation viking…
Du spectacle, vous en voulez ? Alors Serpent Dieu est fait pour vous ! Signé Jérôme Le Gris au scénario (Horacio d’Alba) et Benoît Dellac (Missi Dominici) au dessin, il nous embarque dans une saga islandaise musclée, puisant dans la légende du berserk, ce guerrier-fauve à la fureur sacrée et par nature invulnérable. Une classique histoire de clans aux relents de Game of Thrones, avec des héros puissants mais à la morale affûtée, des histoires de famille et des combats sanguinaires comme il faut.
On ne s’ennuie pas vraiment sans jamais être emballés toutefois. Car c’est à la fois spectaculaire et pompier : les références à la culture viking ne sont pas inintéressantes mais, trop nombreuses, ralentissent le rythme et la narration hoquette, avec tous ces personnages présentés façon mitraillette. Les intentions narratives, elles, sont trop évidentes. Le résultat se révèle alors didactique et pesant. À l’image du dessin de Benoît Dellac, souvent splendide, mais qui n’évite pas la démonstration, pas aidé par ce découpage certes ultra dynamique mais qui veut en mettre plein la vue. Pourtant, c’est l’intérêt du récit, on s’y croirait vraiment dans ces paysages rudes balayés par le froid et la neige, avec des personnages bourrus et sanguinaires à point. Mais ont-ils autre chose à offrir que leurs muscles et des combats homériques ? Pas sûr.
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