Shibuya Hell #1-2
Le quartier de Shibuya à Tokyo est extrêmement vivant et presque toujours bondé. Surtout de jeunes gens, qui se retrouvent là pour faire du shopping ou passer un bon moment ensemble. Une cible parfaite pour une attaque de masse. Zombies ? Dinosaure radioactif ? Robot tueur ? Non, rien de tout ça. Juste des poissons rouges géants, volants et assoiffés de chair humaine…
On dirait le résultat d’un mauvais pari : cap’ ou pas cap’ de créer un manga de « survival horror » avec des poissons rouges ? Hiroumi Aoi a relevé le défi, sauf qu’il a boosté ses bestioles pour les faire aussi grosses que des rhinocéros et aussi voraces que des pitbulls affamés. Et il les fait voler, car si elles étaient coincés dans un bassin, l’histoire serait moins excitante… Fort de ce parti-pris ahurissant, le mangaka déroule son thriller horrifique avec un savoir-faire certain, accumulant les séquences haletantes et gores, sans toutefois éviter les poncifs du genre (pfff, ces petites culottes gratuites, ces personnages qui ouvrent toujours la porte au mauvais moment…) ni quelques facilités scénaristiques. Malgré ces bémols, et si on a envie d’une petite dose de sensations fortes, on lit ce feuilleton fantastique sans déplaisir, quelque peu fasciné (pour le moment, mais qu’en sera-t-il au bout de 8 volumes?) par ces dégoûtants poissons volants qui – et c’est une idée saugrenue et maligne – marmonnent des phrases vides de sens, comme des créatures décérébrées obsédées par la bouffe et sans mémoire immédiate. Des poissons rouges, quoi.
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