Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image

BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | December 22, 2024















Retour en haut de page

Haut de page

2 Comments

Slasher

28 novembre 2019 |
SERIE
Slasher
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
18 €
DATE DE SORTIE
18/11/2019
EAN
2390040594
Achat :

Au bureau, Christine nourrit des envies de meurtre à l’endroit de son patron libidineux. Joshua, lui, poste des vidéos macabres à base d’automutilation sur PornUp, devant lesquelles Christine se masturbe. Alors que Joshua vit dans l’ombre d’une mère fanatique et tyrannique, Christine est habitée par des pulsions de meurtre tout en étant de plus en plus fascinée par Joshua. Jusqu’à leur premier rendez-vous galant…

slasher-forsman-interieur-rtp-8C’est peu dire mais jusqu’ici, Charles Forsman avait réalisé un sans-faute (Pauvre Sydney !, The End of the Fucking World, Celebrated Summer) en racontant des transitions adolescentes, des inadaptations au monde. Avec Slasher, il prend un tour radical dans le fond alors qu’il fait évoluer la forme. Des couleurs presque décaties et un trait plus fin ou réaliste, pour raconter cette histoire de trahison, d’amour naissant dans une ambiance pour le moins sordide. Pulsion de mort, fantasmes funèbres, désir sexuel latent, les personnages sont en quête de sensations fortes ou tout simplement paumés, comme vidés par le consumérisme ambiant de cette Amérique bigote. Si le début de l’album pose l’atmosphère, la suite ménage son petit suspense entre féminisme sanguinaire et envolées fantasmées.

Charles Forsman maîtrise son sujet et la technique de A et Z, dosant une tension croissante et explosive. Et si l’on ne sait pas toujours où l’on va, on sent que la violence est là pour faire table rase de cette Amérique puritaine et, in fine, affirmer de nouvelles valeurs. Pourquoi pas, c’est plutôt bien vu, invitant le lecteur dans la posture malaisée du témoin-voyeur. On a toutefois plus de mal à percevoir l’épaisseur psychologique des personnages, et de Christine en particulier. Car, alors, le récit deviendrait douteux. Simple défouloir gratuit ou vraie critique qui emprunte au slasher pour mieux détruire et refonder ? On a comme un doute, mais à vous de voir…

Commentaires

  1. loutra

    « féminisme sanguinaire » = est-ce à dire que cette BD propage des clichés sur les féministes qui seraient de grandes hystériques coupeuses de couilles ?
    Si c’est pour lire une BD qui crache sur un mouvement d’égalité, je passe mon tour.
    Et ça donne pas envie de lire les autres livres de cet auteur, si le fond de sa pensée c’est ça, ça doit se traduire dans ses autres BD.

  2. ericsen

    Les conneries qu’il ne faut pas lire en com, j’vous jure… Qu’est-ce que c’est que cette époque où tout le monde veut être brossé dans le sens du poil sans jamais prendre le risque d’être choqué ??? L’art (le 9e comme les autres) n’existe pas pour vous faire plaisir ou aller dans le sens de vos pensées et engagements profonds… Arrêtez tous de devenir stupide à la fin !!! En l’occurrence ce livre, bien qu’imparfait, a le mérite de proposer quelque chose de différent du tout venant. Vous voulez vous faire votre opinion ? Lisez-le ! Point barre. Prendre un mot ou un terme dans une critique pour l’isoler et extrapoler dessus à l’aune de ses propres frustrations c’est complètement débile, il n’y a aucun raisonnement logique là-dedans. Et si vous le lisez et que vous n’aimez pas, bordel mais c’est pas la fin du monde quoi ! Le point d’orgue étant quand une personne qui n’a pas lu un ouvrage arrive à déterminer le fond de la pensée de l’auteur sur la foi d’une extrapolation à partir d’un terme dans une critique web… Là on touche le fond. Donc, je dis par avance merci à l’équipe de Bodoï de bien vouloir faire le ménage et virer les commentaires les plus stupides tel que celui de Loutra ci-dessus, cette mode du « j’ai rien à dire, de toute façon je ne réfléchis pas, mais je vais quand même l’ouvrir » étant en train de devenir parfaitement insupportable.

Publiez un commentaire