Terrarium #1-2
Depuis la fin de la guerre, le monde s’est métamorphosé et les humains ainsi que les robots vivent en harmonie au sein de l’Arcologie. Chino et Pino forment une fratrie unie. Elle est une humaine technologue tandis que lui est un robot. Voyageant de colonie en colonie, ils recherchent leur mère, dans l’espoir de compléter la clef, une technologie unique qui pourrait être le salut d’un univers qui court lentement mais inexorablement vers sa fin.
Dès la première page de ce manga, Yuna Hirasawa immerge le lecteur dans la quête de la fratrie. C’est au gré de l’avancée du récit que le lecteur autant que les personnages apprennent les lois qui régissent ce monde. Alliant des allures cyberpunk et un style enfantin, le récit se veut autant poétique que philosophique. Pour représenter la dichotomie entre un univers en décomposition et un duo solaire, l’autrice fait alterner des planches colorées et d’autres en noir et blanc. Même si l’histoire se déroule lentement, elle garde un côté dynamique grâce au duo frère-sœur tumultueux. Leur côté frivole s’apparente à une bouffée d’oxygène, marquant un contraste avec la gravité des thématiques abordées. Par ailleurs, le trait simple et précis donne au récit des tonalités plus douces, tandis que les planches détaillées illustrent un monde aussi complexe qu’intriguant.
Au fil des pages, ce manga délivre une analyse touchante des rapports humains. Le système de quête initiatique est un grand classique du manga, mais il n’en reste pas moins utile pour situer le lecteur et rendre tangible un monde aux antipodes du nôtre. Ainsi, à la grande solitude qui berce cette dystopie, une question plus qu’actuelle reste en suspens : combien de temps faudra-t-il à l’Humanité pour qu’elle devienne meilleure ?
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