Par George Pérez, Jerry Ordway et Mark Waid. Panini, 13 €, le 18 février 2009.

Dans le vaste monde des super-héros, il y a les winners et les autres. Les têtes d’affiches et les seconds couteaux. En gros, Superman et BlackHawk, la JLA et les Challengers de l’inconnu. Le pari un peu fou de la série The Brave & The Bold est d’exhumer les héros oubliés de DC comics et de leur faire vivre des aventures aux côtés de ceux qui sont entrés dans la légende. Dans de courts chapitres liés entre eux par une enquête autour d’un livre magique, on assiste par exemple à un duo Wonder Woman / Power Girl, on rencontre les tordants Metal Men, on découvre les guerriers juniors des Boy Commandos.

Ce patchwork initié par le scénariste Mark Waid (qui a oeuvré sur diverses franchises, et a écrit la fameuse série Kingdom Come) est donc un joyeux foutoir, à la fois kitsch et divertissant. Les historiettes des personnages sortis des oubliettes sont tantôt faibles, tantôt sincèrement réjouissantes, et l’ensemble se tient plutôt bien. Grâce notamment au suspense entretenu par le fil conducteur du recueil: la quête du méchant Megistus, à travers le Livre du Destin. Le dessin classique des comics pour ado de George Pérez et Jerry Ordway tient la baraque, et contribue à faire de The Brave & The Bold une BD qui, si elle n’est pas majeure, réintroduit un peu de candeur chez les super-héros.

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