The Kong Crew #1
Et si King Kong n’avait pas été abattu en 1933 au sommet de l’Empire State Building alors qu’il terrorisait, par instinct de survie et amour pour une jolie blonde, la population new-yorkaise ? Et s’il avait imposé sa loi, celle de la jungle, au coeur de la cité américaine ? C’est le postulat de cette trilogie, qui démarre en 1947, quatorze après que Manhattan a été évacuée, devenant le territoire du singe géant et d’animaux tout droit sortis de la préhistoire…
Avec son idée étonnante et assurément excitante, Éric Hérenguel (Lune d’argent sur Providence) s’offre un blockbuster hauts en couleurs, pleins d’avions de chasse stylés et de dinosaures terrifiants, dans un décor ébouriffant de jungle urbaine, mi-briques mi-lianes. Le tout dans une patine années 1940 du plus bel effet. Dans ce catalogue de joyeusetés pour dessinateur amateur de divertissement XXL et de série B, Il ne joue d’ailleurs pas petit bras, en y allant à fond dans la manipulation des clichés (l’officier inflexible car mutilé par le Kong, la blonde atomique mais insaisissable, les pilotes frimeurs), mais les tord quand il le faut (son héros, beau gosse mais super nul avec les filles, est tête à claques et, finalement, assez drôle). Résultat, au fil d’un premier tome qui sert surtout à poser les bases du décor, et dans lequel on n’aperçoit que peu le primate-titre, on ne s’ennuie pas une seconde. Mais on espère que la suite musclera un peu l’intrigue et les enjeux. Car pour l’heure, c’est encore un peu léger.
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