They’re not like us #1
On croit deviner ce qui a pu intéresser Eric Stephenson dans la trilogie annoncée They’re not like us. Stephenson, directeur éditorial d’Image Comics et auteur de la chouette série Nowhere Men, a lu son lot de tentatives plus ou moins réussies d’aborder le genre superhéros sous un angle un peu original. Et il a sans doute en toute bonne foi cru avoir trouvé LA bonne idée et LA bonne histoire avec cette relecture en mode méchants de l’Institut Xavier cher aux X-Men. Raté.
Des aventures de « Syd », télépathe recueillie par un groupe de jeunes gens pourvus de « dons » qui s’en servent exclusivement à des fins personnelles, Stephenson ne tire que platitudes et twists mous du genou. Le Wanted de Mark Millar paraît loin. La monotonie des planches proposées par le dessinateur Simon Gane et par la coloriste super-star Jordie Bellaire n’arrange rien. Il faut dire que le pauvre Gane, pas manchot dans un style épuré qui le rapproche d’un Jason Howard (Trees), a dû entre autres se débrouiller avec un quasi-lieu unique, le manoir colonial dans lequel tout ce petit monde vit reclus. Bref, on s’ennuie ferme et on voit assez mal, à l’issue de ce premier tome, ce qui pourrait nous inciter à remettre le couvert pour la suite.
Publiez un commentaire