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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 25, 2024















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Les + du blog : LE RIRE DE TINTIN 3/5

14 juin 2006 |

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Les bijoux de la Castafiore, page 27, cases 6 à 9 © Hergé/Moulinsart, 2006.

Contre la presse people, déjà…

Hergé a-t-il prêté à Tintin une générosité qui lui appartenait en propre ? L’hypothèse peut être avancée sans trop de risque. Je l’ai suggéré en tête de cette petite étude : le comique hergéen ne procède pas de la dérision si en vogue aujourd’hui, il est presque toujours empreint d’indulgence.

La satire et la moquerie ne sont toutefois pas complètement absentes de ses œuvres, qui vont quelquefois, sous couvert d’humour, jusqu’à la dénonciation assez claire de faits et d’attitudes pour lesquels l’auteur éprouvait manifestement une certaine aversion.

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BD D’ÉTÉ

13 juin 2006 |

PLAGES : RAZ-DE-MARÉE HUMANO Du bon, du beau à lire sur le sable chaud. Les Humanos publient un Métal hurlant spécial composé de sept histoires courtes inédites signées Morvan, Beltran, Le Berre, Gomez, etc. Seul point commun entre ces … Lire la suite

« LE FLÉAU DES DIEUX »

12 juin 2006 |

LE FLÉAU DES DIEUX #6 : EXIT par Aleska Gajic et Valérie Mangin, idée de Bajram. Soleil, 12,90 euros. Le 21 juin.

Critique de Jean-Pierre Fuéri publiée dans BoDoï 97 (juin 2006)

Et voir la planche 3 la planche 4 … Lire la suite

« LEFRANC »

12 juin 2006 |

UN MARTIN RESSUSCITÉ 1954, Jacques Martin délaisse la deuxième aventure de Lefranc, pour aider Hergé sur L’Affaire Tournesol. Il ne reprendra jamais ce scénario. En mai 2005, miracle, sa fille retrouve le script du Maître de l’Atome. L’album, dessiné … Lire la suite

Expos du 12 au 18 juin 2006

12 juin 2006 |

– Expo Willem du 14 juin au 2 octobre 2006 à la bibliothèque du centre Pompidou (ive). www.cnac-gp.fr et 01 44 78 12 33.

– « La boîte à dessins d’André Juillard » du 16 juin au 1er octobre 2006. … Lire la suite

Les + du blog : LE RIRE DE TINTIN 2/5

12 juin 2006 |
Tintin au Tibet

Tintin au Tibet, page 38, case 10 © Hergé/Moulinsart, 2006.

ET VIVE LE COGNAC !

Pour sa part, Tintin n’a pas une nature comique. Il n’appartient pas non plus, à proprement parler, au registre dramatique. Sa catégorie serait plutôt celle, intermédiaire, du sérieux. « Le Sérieux, nettoyé de toute grimace, de toute crispation, de toute anomalie extrémiste, est un visage qui n’exprime à l’ordinaire rien de déterminé ni d’assignable, et pas même la sévérité (1) » Ces lignes de Vladimir Jankélévitch paraissent avoir été inspirées au philosophe par le visage de Tintin – que l’on pourrait aussi décrire, avec les mots de Proust, comme un « espace vide sur lequel jouerait tout au plus le reflet de nos désirs (2) ».
Du sérieux de Tintin (une fois passés les premiers épisodes où, comme on l’a vu, l’impulsivité et l’exubérance ne lui étaient pas étrangères), on peut sans doute avancer d’autres explications que l’ennuyeuse exemplarité attendue d’un modèle proposé à la jeunesse. Le jeune homme n’est pas seulement une projection sublimée d’Hergé (« Tintin, c’est moi quand j’aimerais être héroïque », disait ce dernier), il semble quelque fois tenir dans la fiction le rôle d’une sorte de narrateur délégué, qui en connaît aussi long sur ses compagnons que ce que peut en connaître l’auteur et qui, comme lui, en tire les ficelles. En effet, le regard que Tintin porte sur ses compagnons n’est pas seulement indulgent, il est aussi pénétrant. Tintin honore ses saints comme il les connaît. Il sait les manipulations pour parvenir à ses fins, agir à bon escient sur de leur personnalité.

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Les + du blog : GOSCINNY ET BILAL

11 juin 2006 |

LE JDD LA JOUE BD

IMAV, la maison d’édition montée par Anne Goscinny et son époux, a déniché une ultime salve d’inédits du Petit Nicolas. Le Journal du Dimanche nous promet d’accompagner la parution de ces inédits de Goscinny et … Lire la suite

Les + du blog : DUFAUX, LE REVEUR DE MONDES 2/4

10 juin 2006 |
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Niklos Koda (dessin Grenson) : un glissement progressif vers des chemins non balisés © Le Lombard.
Au départ, cette série semble se conformer au rituel de la collection Troisième Vague du Lombard, basée sur des intrigues d’espionnages, avec enquête rationnelle et prise du coupable à la fin. Je m’amuse à faire que les choses échappent doucement à Niklos Koda tandis que son image, lisse au départ, devient de plus en plus sinueuse. Koda est une histoire rationnelle qui subit les coups de boutoir de l’irrationnel et du fantastique. C’est passionnant. Mais pas évident. Il fallait qu’Olivier Grenson me suive sur ce chemin qui demande une mise en scène et une appréhension différente du dessin et de la mise en scène. Olivier joue le jeu à fond. Le huitième tome de cette histoire à tiroirs, Le Jeu des maîtres, arrive en novembre.
« DU BOUILLONNEMENT AU DETACHEMENT »
jean Dufaux Niklos KodaUne carrière, c’est un passé et un futur qui font le présent. Voici vingt-cinq ans que mes histoires sont publiées. Si elles fonctionnent toujours, c’est sans doute parce que je me méfie de ce que j’appelle le confort intellectuel. Il ne faut jamais privilégier les pistes de l’argent qui consistent à faire tourner ad vitam eternam un héros qui a du succès, quitte, parfois, en le faisant reprendre par d’autres. Être perpétuellement éveillé et vigilant, se méfier de toute routine permet de garder des contacts et de s’en faire de nouveaux. C’est l’essentiel.
Dans ma vie professionnelle, il y a eu trois stades. D’abord le bouillonnement, le stade le plus violent de ma carrière, dont une grande partie s’est faite aux éditions Glénat. Ensuite l’apaisement, à la fin de ma collaboration chez Glénat, et au début de celle chez Dargaud. Enfin le stade du détachement qui m’a permis de glisser l’humour dans mon travail. Ce troisième stade m’apporte également un surplus de liberté. C’est essentiel à mon âge. Depuis une quinzaine d’années, j’écris sur mon travail, sur mon évolution à travers ces différents stades. Ces notes deviendront certainement un livre.

Les + du blog : LE RIRE DE TINTIN 1/5

9 juin 2006 |
Il a cinquante ans, l’affaire était réglée. Pliée. Les lecteurs du journal Spirou d’après-guerre (celle de 39-45) étaient de joyeux lurons aimant le rire, la blague, la déconnade. Ceux du journal Tintin, des pisse-froids bien propres sur eux, amoureux de grandes et belles histoires sérieuses, plutôt bénies au goupillon. Dans le collimateur, Tintin, évidemment, mais aussi Alix, Blake et Mortimer etc. Leurs aventures étaient censées faire rêver, trembler, mais certainement pas plier en huit les zygomatiques de leurs lecteurs. Alors, Spirou roi de la rigolade face à un Tintin coincé par son éducation catho et réac comme son papa Hergé ? Et si les choses n’étaient pas si simples ? Thierry Groensteen (1), dans Le Rire de Tintin, essai sur le comique hergéen (2), se penche sur le comique de Hergé. Car on rit chez Tintin. On rit de la surdité de Tournesol, de l’alcoolisme du capitaine Haddock, de la bêtise des Dupondt, de la beauferie des Lampion. Mais aussi, déjà, de la malbouffe et de la presse people ! Groensteen ausculte les mécanismes du rire chez le petit reporter du XXe siècle. Et montre joliment que l’image de cul serré que beaucoup collent à Hergé ne correspond pas vraiment à la réalité de son œuvre. À vous d’en juger à travers cinq extraits du Rire de Tintin que vous offre bodoi.info.

JPF
1) Auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire et l’esthétique de la BD, directeur du musée de la bande dessinée d’Angoulême de 1993 à 2001, fondateur des éditions de L’An 2.
2) Editions Moulinsart, 19,50 euros. Lire la suite