Un jour sans Jésus #6
Depuis le matin de ce dimanche de Pâques de l’an 33 après Jésus-Christ, c’est un vrai vent de folie qui s’empare de la ville de Jérusalem. Mais où est passé le corps du Christ ? Les apôtres affolés se séparent et décident de retrouver celui qui fut leur chef car, à part Jean qui émet l’hypothèse farfelue d’une résurrection, tous croient en un vol sordide ! Il est 18h en ce début de tome 6 : les apôtres sont pourchassés par les Romains, qui ont mis le feu à la ville ; les zélotes se préparent à accomplir leur révolution populaire ; et l’arrivée des douze tribus d’Israël aux portes de la ville laisse présager le pire.
Série composée de six tomes, Un jour sans Jésus ambitionne de faire rire en retraçant sur une journée une quête hallucinante sur les heures précédents la révélation de la Résurrection. On croise zélotes, saducéens, pharisiens, apôtres, marchands du Temple, Romains ou personnages historiques comme Ponce Pilate ou Barabbas, dans un grand délire foutraque. Le trait de Chico Pacheco veut rendre hommage à Uderzo dans un visuel franco-belge rappelant parfois les albums d’Astérix et Obélix. Cela n’est cependant pas à la hauteur, trait grossier, phylactères agressifs. L’humour apparaît souvent lourdingue et l’aventure manque d’intérêt, malgré la bonne idée de base : le scénario faiblit très vite car en voulant multiplier les saynètes burlesques, c’est l’overdose. Dommage pour Nicolas Juncker qui s’était illustré positivement avec des BD comme D’Artagnan, journal d’un cadet ou le remarqué La Vierge et la putain.
S’inspirant de détournements historiques ciné/télé comme Kaamelott d’Alexandre Astier ou La Vie de Bryan des Monthy Python, Un jour sans Jésus ne parvient que, de temps en temps, à arracher un petit sourire faiblard, jamais plus.
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