La revue trimestrielle Hey! en est à son sixième numéro et continue de surprendre, avec une mini-BD inédite de Carlos Nine !

Avec son grand format à l’italienne et ses couvertures recto-verso, c’est une des spécificités de la revue Hey! : le mini-livre inséré au milieu du volume. Il y a un peu plus d’un an, c’était Stéphane Blanquet qui ouvrait le bal de ce carnet-portfolio original, élégant bonus à la revue d’art et de culture pop lancée par Anne & Julien. Pour le nouvel opus, c’est Carlos Nine qui s’y colle, avec une courte histoire en bande dessinée.

Comme souvent chez l’Argentin, il s’agit d’une relecture des traditionnels feuilletons de détective américains : un tout petit type en imper débarque chez un couple désarmé d’avoir perdu un objet précieux. En l’occurrence, un ver de terre. Tandis que monsieur parcourt le jardin en quête du lombric, notre détective miniature suit madame (une fort jolie souris) dans la maison. Et arrive ce qui doit arriver…

Digression érotique et fantasmatique autour de l’Amérique des années 40 et de l’esthétique de Walt Disney, cette histoire courte est un petit bijou graphique, comme sait les concevoir Carlos Nine. Et qui vient enrichir un sixième numéro de Hey! déjà bien garni, qui permet de découvrir, au cours de brèves interviews et surtout de superbes pleines pages d’images, les plus étonnants créateurs du moment. Des affiches de séries Z parodiques de Zxerokool, aux fausses peaux humaines tatouées de criminels salvadoriens par Renato Garza Cervera, en passant par le détournement d’images familiales des 60’s de Jace ou la « garde-robe » troublante d’Emmanuelle Houdard… Tout un monde graphique excitant, qu’on se plaît à admirer tous les trois mois dans Hey!, et dans une expo parisienne à venir, à la Halle Saint-Pierre en septembre.

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Hey! #6.
Collectif.
Ankama éditions, 17,90 €, le 9 juin 2011.

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Image © Carlos Nine / Hey!

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