Vermines #1
À Blattaville comme dans le Chicago des années 40, ou la banlieue d’Albi dans les années 80, les immigrés sans papier se font exploiter, les apprenties coiffeuses rêvent de célébrité, les artistes ratés passent leur temps au bistrot, les coeurs se brisent et les mamans trépassent. Puces, cafards, mouches ou lucanes, ces vermines-là sont toutes dans de sales draps !
Fondateurs des Requins Marteaux, et auteurs notamment de Les Losers sont des perdants et Amour, sexe et bigorneaux, Guerse et Pichelin reviennent en pleine forme avec ce premier tome de Vermines. Un joyeux et décrépit petit monde né dans la revue Ferraille, qui prend son essor dans une édition franchement soignée, agrémentée d’un petit fascicule centré sur un des multiples personnages de cette galerie d’insectes tordus. À la fois hommage au roman noir et pochade typique des Requins Marteaux, en mode BD animalière, comme un Microcosmos de la décharge publique, Vermines emballe par ses dialogues fleuris, ses situations scabreuses et son dessin léché. À consommer sans modération, en buvant un litron de rouge et écoutant un vieux Sardou. Un autre patron, vite !
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