Voltaire amoureux #1
François Marie Arouet est un jeune bourgeois en rupture avec son père qui souhaite le voir devenir notaire alors que lui ne rêve que de tragédie. Celui qui deviendra Voltaire, et incarnera à jamais l’esprit des Lumières, était un jeune étourdi, brillant mais incapable de réfréner le plaisir de placer un bon mot. Plein de contradictions, il flatte les puissants et entend se faire une place dans le monde aristocratique de la Régence, mais combat l’intolérance dans une société totalitaire qui n’a d’égards que pour la noblesse. Ainsi, on le retrouve embastillé depuis près d’un an dès le début du récit, le Régent n’ayant pas su apprécier la qualité de l’un de ses poèmes. On le suit tout au long de ce premier volume dans ses nombreuses tentatives et déconvenues littéraires et amoureuses, de tragédies en poèmes, de marquises en actrices prometteuses. Mais ce jeune libertin est déjà un esprit précurseur en termes de tolérance et de laïcité : « Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes et qui est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? Il faut que les hommes commencent par n’être pas fanatiques pour mériter la tolérance. »
À travers une histoire pleine de légèreté et de finesse, Clément Oubrerie (Les Royaumes du Nord, Pablo, Aya de Yopougon, Isadora…) nous offre ici un portrait méconnu, drôle et haut en couleurs d’une des figures majeures de notre histoire littéraire. L’auteur dit avoir eu envie de se replonger dans le XVIIIe siècle suite aux attentats ayant touché la France, afin de « revenir aux sources, aux fondamentaux de l’esprit des Lumières, véritable ADN de notre société moderne ». Il nous propose un récit très documenté, dense mais accessible, rythmé et teinté d’humour à travers les frasques du jeune Voltaire. Clément Oubrerie envisage cette série en quatre volumes afin de couvrir vingt ans de la vie d’un des premiers chantres de la tolérance. On a hâte de découvrir la suite !
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