Par Steve Rude, Paul Smith, Michael Ryan, Esad Ribic et Joe Casey. Panini, 14 €, le 29 avril 2009.

Dans la saga X-Men, je voudrais les origines. Ou plutôt le parcours de quelques mutants, avant qu’ils ne soient réunis dans l’école du Pr. Xavier. C’est ce que propose ce volume regroupant des histoires parues entre 1999 et 2000 aux États-Unis et scénarisées par Joe Casey. On y suit donc le parcours scolaire et extra-scolaire de ceux qui deviendront Cyclope, le Fauve ou Iceberg, gamins se considérant comme déviants ou malades, en tout cas marginaux dans une société qui découvre jour après jour en son sein des mutants. Tandis qu’une milice privée, menée par un chef charismatique, veut prendre le pouvoir et se débarrasser de ces « erreurs génétiques »…

Si la trilogie filmée X-Men a consolidé la mythologie de la BD créée par Stan Lee et Jack Kirby, surtout auprès de non-spécialistes de ces comics, ces Enfants de l’atome en remettent une couche pas désagréable. On y rencontre des figures importantes de la galaxie mutante (le paralytique et télépathe Xavier, le déjà fou Magneto…), mais ce n’est pas là le plus intéressant. Joe Casey a en effet mis l’accent sur l’aspect « peur du mutant » de la population, véhiculée par des médias et un groupuscule politique aux accents nazis. Bien sûr, il ne va pas aussi loin qu’il pourrait, mais il parvient à instiller pas mal d’angoisse et de violence au sein d’un récit en apparence classique. Les différents dessinateurs de la série, notamment Steve Rude, proposent un graphisme limpide et efficace, tout à fait en accord avec le ton général. Un comics pas indispensable, mais plutôt chouette.

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